Les défis d’accès à la propriété sont nombreux en Belgique, particulièrement pour les jeunes qui font face à des prix immobiliers élevés et des taux d’intérêt qui rendent l’acquisition d’un logement plus difficile. Pour répondre à ce besoin, certains organismes financiers proposent un prêt hypothécaire sur 40 ans. Cette offre pourrait bien être une solution pour les primo-accédants, mais elle présente également des limites à bien considérer.
Un levier d’accessibilité pour les primo-accédants
Ce prêt sur 40 ans se distingue par une mensualité réduite, essentielle pour les jeunes acquéreurs au budget serré. Par exemple, un prêt de 300 000 € à un taux fixe compétitif de 3 % coûte 889 € par mois sur 40 ans, contre 1 187 € pour un prêt sur 25 ans.
Cette différence de près de 300€ par mois pourrait offrir un nouveau souffle aux jeunes, pour qui la charge de remboursement est souvent le plus gros frein à l’achat immobilier.
Des conditions strictes pour un prêt plus long
Pour sécuriser cette nouvelle formule de crédit, plusieurs conditions sont requises. Le financement ne peut dépasser 80 % de la valeur du bien, exigeant ainsi un apport de 20 %. Le logement doit également répondre à des normes strictes de performances énergétiques.
Calculer le coût réel d’un emprunt sur 40 ans
Bien que les mensualités soient plus faibles, l’extension de la durée de remboursement génère un coût total plus élevé. Reprenons l’exemple d’un prêt de 300 000 € : sur 40 ans à 3 %, les intérêts totaux avoisinent les 215 498 €, contre environ 126 790 € pour un prêt sur 25 ans, soit une différence de 88 707 €. L’assurance solde restant dû sera également plus coûteuse, et l’hypothèque devra être renouvelée après 30 ans, ce qui entraînera des frais supplémentaires de notaire. En outre, la majorité des emprunteurs adaptent ou clôturent leur prêt avant la fin, car leurs situations de vie évoluent, ce qui est particulièrement important à anticiper pour un engagement aussi long.
Bien préparer son projet immobilier
Ce prêt hypothécaire sur 40 ans est une option qui revient sur le marché et qui vise à répondre à une partie des difficultés d’accès au logement pour les jeunes en Belgique. Il offre un allégement des mensualités, mais impose des conditions et un coût total plus élevé.
Le conseil By the Way :
Avant de vous lancer dans un projet immobilier, prenez contact avec votre banque et un courtier en crédit pour déterminer :
- Les fonds propres que vous allez affecter à cet investissement,
- le montant maximum du prix d’achat du bien (tenant également compte des frais d’acquisitions)
- votre capacité de remboursement
Et en cas d’hésitation, vos conseillers By the Way se feront un plaisir de vous accompagner, contactez-nous !